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Le rapport d’activité 2018: Prévention spécialisée

Le service de prévention a connu une année rythmée par le renouvellement de la convention pluriannuelle d’objectifs et de moyens[1] signée en mai 2018 et des axes à partir desquels les actions des trois équipes de l’AEF allaient continuer à développer leurs missions :

-       La prévention des risques de déscolarisation autour d’un public cible 1216 ans,

-       La question des difficultés d’insertion socio-économique d’un public 1625 ans,

-       La question des conduites à risques par lesquelles des jeunes adolescents ou adultes se signalent.


Bien entendu, ces trois thèmes principaux se déclinent en modes opératoires propres à la prévention spécialisée, tant par son travail de rue, ses chantiers éducatifs et ses accompagnements collectifs et individuels, mais également par le maillage partenarial auquel nous contribuons, au regard des territoires pour lesquels nous sommes habilités.

Vous retrouverez donc au sein de ce rapport, une synthèse des actions menées par les trois équipes, mais également un retour de l’exercice mené par le médiateur social en milieu scolaire, rattaché territorialement à l’équipe de prévention d’Arcueil.





1.   ÉQUIPE D’ARCUEIL


1.1 Effectifs et contexte territorial :


les travaillerus sociaux  furent impliqués sur la ville d’Arcueil[2], autour de partenariats forts, constitués particulièrement des équipes pédagogiques du collège d’Arcueil, du bailleur Opaly, du service de P.M.S.[3] d’Arcueil, notamment par notre action commune à l’égard du dispositif Msms. Via le projet de l’inclusion[4] que nous co-portons avec le service jeunesse, de nombreux autres partenariats sont générés, tels que l’AERA[5], la mission locale[6], la maison des solidarités, ou encore d’autres partenaires à vocation culturelle, tels Anis gras[7] ou Institout[8]. Nous le verrons au sein d’une partie spécifique, la coordination du service de médiation[9] par la prévention spécialisée a profité, en termes de relais de travail, à cette équipe de prévention, afin de contribuer à repérer, au plus tôt de jeunes élèves en risques de déscolarisation.


1.2 Accompagnements individuels :


Voici les principales caractéristiques du public suivi sur la ville d’Arcueil :

76 jeunes accueillis ont été accompagnés[10] par l’équipe. Parmi ces 76 suivis éducatifs, 23 sont de genre féminin, soit 30,3% de notre public sur l’équipe et 53 masculins, soit 69,7% du public total accompagné.


*   Caractéristiques d’âge par genre.





Pour les jeunes filles suivies :

-       34% sont âgées de 12 à 15 ans,

-       34% également de de 16 à 17 ans,

-       17% pour les 18/21 ans,

-       13% pour les 22/25 ans.



Pour les jeunes hommes accompagnés :

-       9,5% sont âgés de 12 à 15 ans,

-       13% pour les 16/17 ans,

-       71% pour les 18/21 ans,

-       2% pour les 22/25 ans.



*   Mode de 1er contact


-       27% du public accompagné provient des contacts générés par le travail de rue,

-       45% par les orientations informelles, soit par les familles, connaissances…),

-       27% sont orientés par les institutions (collège, Mission locale, service jeunesse, Lycées…


Malgré un certain turn-over depuis plusieurs années, la qualité d’engagement des éducateurs, les partenariats entrepris et le travail de liens effectué par le chef de service contribue à générer une véritable reconnaissance de l’équipe, ne s’effritant pas avec le départ d’une éducatrice ou d’un éducateur, aussi compétents soient-ils. Aussi, 72% du public accompagné étant généré par du bouche à oreilles ou des relais institutionnels, c’est un signe de qualité de la reconnaissance du collectif. 


1.3 Travail de rue :


Le travail de rue est mené plusieurs fois par semaine, en binôme, sur les principaux quartiers où le public est contacté :

-       Le bas d’Arcueil, ou le quartier de l’ancienne mairie[11],

-       Le Chaperon vert, 

-       Les Irlandais – Cherchefeuille.



1.4 Principales actions collectives :



Elles tiennent essentiellement à l’organisation de chantiers éducatifs, avec un partenariat avec le bailleur Opaly[12], qui a permis à l’équipe d’Arcueil de proposer une expérience de travail à 15  jeunes majeurs arcueillais[13] (coupe d’arbustes, jet d’ordure et élagage sur une parcelle de terrain au cœur du Bas d’Arcueil) sur 6 jours de travail. Plusieurs jeunes mineures purent y travailler le samedi, afin de financer des vêtements, affaires scolaires…

Une vente de muguet fut organisée en mai, sur plusieurs lieux de la ville, les bénéfices de la vente permirent aux 7 jeunes filles de partir en séjour encadré par deux éducatrices.

Plusieurs chantiers de déménagement furet également organisés, sur Montreuil et Rosny notamment, toujours afin d’offrir des expériences de travail à des jeunes accompagnés, de même que sur la ville avec l’esprit du vent, autre partenaire de l’équipe d’Arcueil.

Les fêtes organisées sur la ville (Chaperon vert, les Irlandais, « grain de sel [14]») permirent aussi à l’équipe d’encadrer de nouveaux chantiers autour de stand de vente glaces, ou de support récréatif comme une structure gonflable[15].



1.5 Perspectives 2019 :


Nous avons pu nouer contact avec le responsable enfance de l’EDS[16], Pascal Fabbri, ce qui permettra aux jeunes suivis par l’équipe de bénéficier d’un accompagnement plus cohérent, à l’échelle du territoire. Les contacts existaient auparavant, mais n’étaient pas à ce point coordonnés. C’est donc une avancée significative prometteuse pour cette année 2019.

Débuté fin 2018, un court métrage ambitieux sera conclu et projeté en juin 2019, grâce à l’implication de nombreux jeunes accompagnés par l’équipe. En collaboration avec le service P.M.S[17] de la mairie, il communiquera sur les mutations du quartier du chaperon vert et sur la mixité sociale en découlant.

Nous poursuivrons encore notre partenariat fructueux avec le bailleur Opaly, qui, grâce à la confiance octroyée par Etienne Fabre, nous offre de nombreux chantiers sur site grâce auxquels nous sommes en mesure de rémunérer de nombreux jeunes, qui bénéficient ainsi d’une expérience de travail et de leur première fiche de paie[18].



2.    Dispositif de Médiateur Social en Milieu Scolaire :


Le dispositif expérimental[19] M.S.M.S. a débuté en juin 2016, pour trois ans, avec un médiateur social, Alexandre Komesha impliqué dans deux établissements scolaires, l’école élémentaire Jean Macé lors des matinées, le collège Dulcie September lors des après-midis, les quartiers et évènements arcueillais lors des périodes de vacances scolaires.

Je rappelle chaque année les intérêts majeurs du portage de ce dispositif par le service de prévention de l’AEF :

-       Un repérage précoce des risques de déscolarisation des jeunes élèves en école élémentaire,

-       Une connexion avec les éducateurs de prévention dès la 6ème afin que les jeunes en difficultés puissent être accompagnés,

-       Des actions de sensibilisation auprès des élèves, du plus jeune âge de l’école élémentaire aux jeunes collégiens,

-       Une présence active illustrée par le triptyque école-famille-quartiers, et les connexions générées avec les familles.

Il convient donc de revenir brièvement sur ce qui singularise le travail d’Alexandre Komesha sur les deux établissements, puis de revenir sur les projets collectifs développés.

Au terme de chaque semaine, A.Komesha rend compte à son chef de service[20], mais également aux responsables respectifs des deux établissements[21], via un document informatique[22] repérant les informations importantes relevant ses actions et observations.



ECOLE JEAN MACE


Pour le primaire, A.Komesha adopte une attention soutenue, surtout pendant la récréation et alterne sa présence entre les temps collectifs et les entretiens individuels, dès l’entrée en cours.

En matinée, A.Komesha divise sa présence entre deux cours, la cour du 2eme cycle et une dizaine d’élèves du cycle 3 ; et la cour du 3eme cycle. Plusieurs élèves sont dans les besoins d’appartenance, recherchent une forme d’affection, par la présence des adultes, d’autres éprouvent un besoin de sommeil, parce qu’ayant mal dormi la nuit, en raison de parents absents le soir, soit car accaparés par des jeux vidéo etc.…). D’autres encore réclament une forme d’attention, voire de sécurité, car subissant sans doute un environnement familial peu stable, Alexandre le repérant sur des signes tels qu’un habillement inadapté, un carnet de correspondance non signé, manque de matériel, notion d’hygiène aléatoire, un lexique inadapté etc.…).



Voici un tableau des jeunes élèves reçus individuellement, à l’initiative d’un professeur, de la directrice, ou sur l’observation directe du médiateur. 





FILLES

GARCONS

CM2

2

10

CM1

4

8

CE2

0

5

CE1

5

4

CP

0

1

TOTAL

11

28




COLLEGE DULCIE SEPTEMBER


Pour le collège, A.Komesha partage son travail en entretiens individuels (personnel pédagogique du collège, dont les C.P.E, mais également avec les élèves), mais investit aussi les temps collectifs que sont les intercours, récréations et sorties de fin de journées.


A.   Les élèves rencontré-e-s en Entretien.


*  Initiative personnelle de l’élève : Filles (79) Garçons (70)

*  Proposition du MSMS : Filles (8) Garçons (2)

*  Recommandation d’un professionnel :



-          Proposition CPE : Filles (0) Garçons (2)

-          Pendant les cours avec accord du Professeur responsable – Filles (17) Garçon (0)







FILLES

GARCONS

6ème

38

17

5ème

34

12

4ème

16

19

3ème

16

26

TOTAL

104

74




B.   Parents rencontrés 


-          Devant le Collège (une dizaine),

-          Dans la rue(67 familles) surtout pendant les vacances scolaires. 


Exemple de sujets évoqués: « y a-t-il du harcèlement au Collège ?[23] », où une crainte exagérée mais générée par un grand établissement[24] de la part de parents dont les enfants viennent du primaire, mais également tout ce qui relève des différents entre élèves…


C.   Exemples de projets réalisés : 


1) Sensibilisation sur le phénomène du Harcèlement, projet piloté par Mme Bigot[25] et co-animé en binôme avec Alexandre Komesha, pour toutes les classes de 6ème, ainsi que la réalisation d’affiches avec les professeurs d’arts plastiques pour pouvoir participer au concours de l’éducation nationale. 

2) Sensibilisation sur le phénomène du Harcèlement, piloté par le service culturel de la municipalité d’Arcueil, par le biais d’un support, un livre de Philippe Gauthier : Bouboule et Quatzieux. Le personnel de la mairie, Madame Bigot et Alexandre Komesha, avons tous co-animés, dans différents établissements, uniquement le cycle 3, c’est-à-dire CM1, CM2 et 6eme, en amont du spectacle qui a eu lieu le 30 mars 2018, à l’espace Jean Vilar.


Perspectives 2019 :


Grâce au concours d’O.Derrais, délégué du préfet, d’A.Bled, (P.M.S. d’Arcueil), le renouvellement pour trois ans du poste d’Arcueil était envisagé et souhaité fin 2018, tant les deux responsables d’établissement, l’élue à la politique de la ville, Mme Ch.Ransay, émettaient la satisfaction quant 

au travail réalisé par A.Komesha. S’il était acté, ce renouvellement de poste proposerait 3 nouvelles années de poursuite de ce riche dispositif.



3.   EQUIPE DE CACHAN



3.1 Effectifs et contexte territorial :


les travailleurs sociaux  ont mené cet exercice 2018 au sein d’un territoire vaste, peuplé de 30 400 habitants[26] et disposant de deux collèges, Paul Bert et Victor Hugo. Ces deux établissements[27] figurent parmi les premiers partenaires investis, de même que la mission locale, via la garantie jeune, mais également l’AERA, point d’appui primordial pour les accompagnements qui réclament l’appui d’une équipe comportant un éducateur[28] et des psychologues, notamment. 

La ville de Cachan est présente à nos côtés, notamment grâce au travail de l’équipe[29] de Julien Kébé, mais également par le concours de P.Reinteau, par l’intermédiaire de qui nous bénéficions depuis deux étés de chantiers éducatifs à destination des jeunes que nous accompagnons. 2018 a permis à l’équipe de travailler à la réfection de la maison des associations, avec des jeunes collégiens rencontrés par l’équipe au gré des actions sur Paul Bert et Victor Hugo.

Revenons en premier lieu sur ce qui caractérise le public accompagné sur Cachan :


3.2 Accompagnements individuels :



*  Caractéristiques du public suivi


128 accompagnements sont comptabilisés, dont 46 de genre féminin, soit 36% du public total suivi et 82 de genre masculin, soit 64%.


*  Âge du public.


-          66 sont âgés de 12 à 15 ans, soit 51% du public suivi,

-          16 de 16 à 17 ans, soit 12%

-          31 de 18 à 21 ans, soit 24%,

-          11 de 22 à 25 ans, soit 9%

-          4 ont plus de 25 ans, soit 3%.


*Mode de 1er contact


103 accompagnements ont été initiés par le travail de rue, soit 80% des contacts. Cela signifie donc que le mode opératoire singulier qu’est le travail de rue porte particulièrement ses fruits sur ce territoire mais également que l’offre conséquente d’animation générée par les centres sociaux[30] se complète bien avec nos actions.


3.3 Travail de rue :



Il s’articule autour des trois grandes entités que sont la Cité jardin, la Plaine et le centre-ville. L’application Eudonet contribue à nous aider en termes de méthodologie, puisqu’il s’agit de 

qualifier et de quantifier les contacts de rue au sein du territoire. Apparaissent donc de fait des « sous-quartiers », au sein desquels s’égrainent des points de rencontre (lieux et temps de rencontre), tels que les abords des collèges, par exemple. A cet égard, l’équipe, structurée en binôme lors du travail de rue, rencontrent donc différemment les collégiens selon que le binôme éducatif se situe en face des établissements, ou au gré des trajets qui leur permettent de rentrer chez eux[31].



3.4 Principales actions collectives :



Les chantiers offrent des expériences de travail aux jeunes que nous accompagnons, positionnant ainsi l’équipe sur le thème de l’insertion. L’équipe a mené un chantier important de 3 semaines, début janvier 2018 sur la ville de Montreuil, avec 8 jeunes majeurs de la ville de Cachan, sur des locaux de notre association. Outre le gain financier, via fiche de paie, les jeunes ont appris de cette expérience les règles inhérentes au savoir être au travail (respect des horaires, des consignes de travail, attitude, communication…), sans mettre de côté le savoir-faire nécessaire à rendre un résultat de chantier conforme à la commande.

Le chantier de la maison des associations, sur la ville de Cachan, a lui permis de rencontrer autrement une autre partie de notre public, les jeunes mineurs que sont les collégiens. Le chantier était adapté au potentiel de ces jeunes, leur conférant une sensibilisation au travail. De plus, la gratification donnée à l’issue de ce chantier par la mairie de Cachan, a donc permis au groupe (constitué de 4 filles et de 2 garçons) de co-financer un séjour de 3 jours au Futuroscope de Poitiers.


3.5 Perspectives 2019



Le conseil départemental, par l’intermédiaire de Fanny Gaubert, a favorisé les contacts avec les responsables enfance des EDS, nous l’avons vu sur Arcueil. L’EDS territorialement compétent sur Cachan est celui de l’Hay les Roses, Mme Houdebert a donc favorisé le rapprochement de nos services, ceci générant une meilleure coordination des accompagnements. Comme pour Arcueil et le Kremlin-Bicêtre, les contacts entrepris avec les référents des jeunes accompagnés par nos services méritaient d’être soutenus par un maillage partenarial structuré. Pour ce qui relève des collèges, était à l’étude sur Victor Hugo un projet de sensibilisation au thème de la justice, grâce à l’appui de l’AERA et de B.Amaro de l’Apcej[32]



4.   QUIPE DU KREMLIN BICETRE


les travailleurs sociaux se sont impliqués sur cette année 2018, à destination d’un territoire[33] investi depuis l’implantation réussie par l’AEF, grâce aux différents 

collectifs qui se sont succédés. Cette ville dispose de deux collèges, Albert Cron et Jean Perrin, lesquels ont vu leurs chefs d’établissement quitter leurs fonctions au cours de l’été 2018. Que soient ici remerciés Mme Mério (Jean Perrin) et M. Despins, pour la qualité de notre travail partenarial depuis de nombreuses années et pour la qualité de leur relais à l’égard de leurs successeurs, Mme Richen et M. Joseph-Angélique. En effet, bien qu’ayant conventionné avec ces deux établissements dès 2013 pour toutes nos actions[34], un passage de relais attentionné permet la reconduction de nos actions communes, tel fut le cas.

Nous pouvons compter également sur l’attention de Laurence Gervais, interlocutrice auprès de la mairie, ceci concoure à ce que nos actions éducatives se déroulent sereinement.…


4.1 Caractéristiques du public suivi :


72 jeunes ont été accompagnés sur cette année 2018, 16 jeunes de plus étant accrochés, c’est-à-dire que ces derniers ont identifié en nous un référent éducatif fiable, mais sans encore avoir bénéficié d’un suivi. Ils ne sont pas prêts encore, de par leur situation.


*  Genre du public suivi 


Parmi les 72 accompagnements, 50 sont de genre masculin soit 70% du public total suivi, 22 de genre féminin, soit 30% du public suivi.





Pour le public féminin :

-          18% d’entre elles, sont âgées de 12 à 15 ans,

-          18%, de 16 à 17 ans,

-          45% de 18 à 21 ans,

-          14% de 22 à 25 ans,

-          Un suivi dépasse l’âge de 25 ans[35].



Pour le public masculin :

-          29% sont âgés de 12 à 15 ans,

-          24% sont âgés de 16 à 17 ans,

-          31% entre 18 et 21 ans,

-          15% entre 22 et 25 ans.




*  Mode de 1er contact



32% des contacts proviennent du travail de rue, 42% de la présence sociale[36], 17% d’une orientation informelle[37] et 8% des institutions ou partenaires. L’équipe doit s’adapter, en termes de modes opératoires, à couvrir des temps de présence (présence sociale) sur des créneaux où nous sommes susceptibles de nous faire identifier, tout en équilibrant un planning contraint ; les effectifs sont restreints, 3éducateurs sont investis, au contraire d’Arcueil et de Cachan qui disposent d’une équipe de 4 éducateurs chacune.



4.2 Actions collectives et perspectives :



L’équipe a pu également organiser un séjour éducatif courant décembre autour des conduites à risques, via un support prisé et attractif qu’est la pratique de la moto sur la ville d’Amiens, avec 7 jeunes adolescents dont un majeur. Outre l’intérêt éducatif propre au séjour (méthodologie de préparation d’un séjour, recherche de l’hébergement, organisation de la vie quotidienne, des 

repas, etc…), c’est l’importance du financement de ce séjour (plus de la moitié) par les jeunes eux-mêmes, via des chantiers éducatifs.

Un autre séjour majeur fut organisé à Bruxelles avec le collège Jean Perrin, 23 élèves des classes de 6ème dont 15 jeunes filles. Un enseignant de français et un d’arts plastiques, la principale du collège, encadraient le séjour avec un binôme éducatif de l’équipe du Kremlin-Bicêtre, le financement étant assuré majoritairement par le collège. Les classes ciblées par la coordination du séjour autour de la citoyenneté l’étaient en liens avec diverses problématiques, dont le rapport à la règle, de plus en plus questionnant, dès le plus jeune âge au collège[38]. Le parlement européen fut visité, des rencontres avec des élus proposées, le musée de l’union européenne et celui consacré aux œuvres de Magritte également visités.



L’équipe du Kremlin-Bicêtre a dû s’adapter, comme depuis 2013, à couvrir un territoire où se concentrent de nombreuses difficultés sociales, de nombreux établissements scolaires (deux collèges et deux lycées[39], notamment. Elle a dû inventer des chantiers éducatifs parfois hors site (chantier paquets cadeaux sur la vache noire par exemple, ou réfection et mise en peinture des locaux de l’AEF sur Montreuil, 93) car, malgré de nombreux efforts demeurés infructueux, nous ne sommes pas encore parvenus à démarcher des chantiers éducatifs sur la ville par l’action des bailleurs (comme à Arcueil) ou sur la ville, à l’image de Cachan. Au regard du dynamisme du réseau partenarial développé par cette ville, cela pourrait arriver sur 2019.



C.Férard

5/04/2019




[1] : Agrémentée de l’arrivée du recueil de données Eudonet, logiciel grâce auquel les statistiques d’accompagnement de ce rapport d’activités 2018 furent prélevées.
[2] : Composée de 21500 habitants, INSEE (2015).
[3] : Prévention, Médiation, sécurité (Amandine Bled, Christophe Dossikian).
[4] : Il s’agit de travailler, sur deux jours, avec 5 jeunes élèves décrochés (absentéistes, retards successifs, comportements déviants, interprétés comme autant de signes d’alerte laissant entendre une difficulté d’ordre familial, de santé… L’inclusion est menée avant chaque période de vacances scolaires au sein du collège, et est destinée à aider les élèves à comprendre ce qui altère leur parcours de scolarité. Plusieurs actions sont menées, individuellement ou collectivement, via des ateliers, chantiers éducatifs.

[5] : Accueil, Ecoute, Rencontre, Adolescents, accueille les adolescents et jeunes adultes de 11 à 25 ans et leurs familles

[6] : L’action garantie jeunes, notamment.
[7] : Anis Gras, le lieu de l’autre
[8] : Actions autour du Théâtre.
[9] : Service de médiation incarné par Alexandre Komesha, coordonné par le chef de service de prévention spécialisée, au sein d’un dispositif expérimental de 3 ans débuté en juin 2016.
[10] : Un accompagnement éducatif démarre dès lors qu’une demande est formulée par le jeune, demande à laquelle nous pouvons répondre s’il relève du public pour lequel nous sommes habilités (1225 ans), du territoire pour lequel nous travaillons (ici Arcueil) et de la problématique repérée par l’équipe.
[11] : Où se situe notre local éducatif.
[12] : Opaly, bailleur représenté par Etienne Fabre.
[13] : Fiche de paie administrée par ECO 94, association intermédiaire.
[14] : Fête organisée par E.Rio (PMS).
[15] : Il s’agit d’encadrer l’action par une équipe d’animations, que sont les jeunes accompagnés, encadrés par les éducateurs.
[16] : Espace des solidarités de Gentilly, territorialement compétent pour Arcueil et le Kremlin-Bicêtre.
[17] : Kévin Cuvillier y a contribué.
[18] : Via Eco 94, association intermédiaire.
[19] : Dispositif financé par la préfecture (M.O. Derrais, délégué du préfet), la mairie d’Arcueil, et porté par l’AEF.
[20] : C.Férard, chef de service de prévention spécialisée des équipes d’Arcueil, de Cachan et du Kremlin-Bicêtre.
[21] : Mme Zénou pour l’école Jean Macé et M.Roland pour le collège Dulcie September.
[22] : Voir fiche Msms en annexe.
[23] : Question posée par un parent, inquiet.
[24] : Plus de 750 élèves.
[25] : Conseillère principale d’éducation au collège.
[26] : Source INSEE (2015).
[27] : Chaque mardi, l’équipe organise des groupes d’expression au sein du collège Victor Hugo. Chaque vendredi de la même semaine, autour de jeux de société, l’équipe rencontre les collégiens sur le collège Paul Bert. Ces deux actions permettent notamment à l’équipe de contribuer à repérer qui pourrait relever d’un accompagnement éducatif.
[28] : G.Souillac, éducateur spécialisé à l’AERA.
[29] : Sophia Diagne puis Adrien Poutchnine
[30] : Plusieurs centres sociaux gérés par l’AGAESCC sont présents au centre-ville, Cité jardin et sur La Plaine.
[31] : Exemple du collège Victor Hugo et des trajets de retour à la Cité Jardin, ou encore du collège Paul Bert avec la proximité du commissariat qui génère un déplacement des rencontres.
[32] : Association pour la promotion de la citoyenneté des enfants et des jeunes.
[33] : 25640 habitants (INSEE) 2015.
[34] : Travail de rue aux abords des collèges, conduite des groupes d’expression, participation aux GPDS (groupe de prévention du décrochage scolaire, ainsi que de nombreuses actions thématiques, dont le procès reconstitué, ou l’action de prévention ‘c’est quoi l’amour » sur Jean Perrin).
[35] : Nous sommes habilités pour accompagner des jeunes de 12 à 25 ans, à la marge, et compte tenu de la difficulté de passer des relais pour un public âgé de plus de 25 ans, quelques personnes peuvent continuer à bénéficier d’appuis éducatifs, de manière courte et expliquée quant au terme de ces derniers.
[36] : Le travail de rue se distingue de la présence sociale (forum emploi, permanence au sein du lycée, présence à la fête de la ville) par l’action d’aller vers, en binôme, au gré d’une déambulation sur le territoire rarement improvisée, voir fiche de rue en annexe.
[37] : Familles ou amis du jeune accompagné.
[38] : D’où l’intérêt de l’axe de travail de la CPOM.
[39] : Le lycée Darius Milhau, au sein duquel l’AEF tient une permanence, trois fois par trimestre, en appui du PIJ du K.B, via l’action de Yaël Marc. De nombreux Kremlinois s’y retrouvent, de plus, cet établissement se situe sur le territoire du KB.